jeudi 17 février 2011

Une petite pièce (d'or?) pour les Restos du Coeur

Puisque c'est pour la bonne cause, je m'associe à l'opération "1 billet publié = 10 repas offerts", organisée par les Restos du Coeur en partenariat avec Danone et Carrefour.



La collecte 2011 des Restos du Coeur est sur le point de commencer.

Après 25 ans d’engagement, les Restos du Cœur organisent leur collecte annuelle pour offrir des repas aux plus démunis. Les 4 et 5 Mars, dans les tous les hypermarchés et supermarchés et partout en France, les clients seront sollicités pour acheter et donner aux Restos du Cœur les produits dont ils ont besoin.

A cette occasion, plus de 41 000 bénévoles seront sur place pour collecter les produits, aux côtés desquels se mobiliseront également 3 000 salariés de Carrefour et Danone.

D'autre part, pour chaque billet publié sur les Restos du Cœur, Danone et Carrefour s’engagent à offrir 10 Repas aux Restos du Cœur. L’an dernier, cette mobilisation des blogueurs avaient permis d’offrir 16 675 repas.

Pour plus d'infos sur l'opération :

Collecte 2011 les Restos du Coeur : Mobilisez-vous
envoyé par lespiedssurterre. - L'info internationale vidéo.

jeudi 10 février 2011

L'Amérique prête pour l'hyperinflation ?

Dans un très intéressant article, Michael Pollaro évoque les raisons pour lesquelles, selon lui, un évènement hyper inflationniste aux USA (c'est à dire la destruction totale du dollar) serait possible (sans être pour autant hautement probable), et pourquoi la situation d'endettement actuelle des USA pourrait signifier que nous sommes déjà dans les premières étapes d'un tel scénario.

Tout d'abord, Pollaro remarque à juste titre que la véritable dette publique US n'est pas uniquement celle du Trésor, mais l'addition de la dette du Trésor avec celles de toutes les agences comme Fannie Mae ou Freddie Mac soutenues par le gouvernement américain. En effet le gouvernement s'étant engagé à les renflouer si nécessaire et sans limite de montant, il semble logique d'inclure les obligations émises par ces organismes au calcul de la dette publique américaine.

Ensuite, il conteste la pertinence de la comparaison habituelle entre dette publique et PIB (ce qui revient à comparer un stock avec un flux). Pour lui, il serait plus judicieux de comparer la dette nationale à l'épargne totale de la Nation. Une économie qui consomme beaucoup et épargne peu ne devrait pas pouvoir longtemps garantir à ce pays une capacité d'emprunt aussi élevée.

Enfin, la Fed n'est pas la seule institution capable de monétiser la dette publique américaine.
A cause du système de réserves fractionnelles, la Fed a un partenaire dans cette tâche : les banques privées. Ces banques peuvent en effet acheter des bons du trésor ou obligations d'agences gouvernementales simplement en créant de la monnaie virtuelle.

L'hyperinflation est-elle en train d'arriver aux USA ?

Pollaro commence par comparer sur le long terme la dette publique réelle (selon la définition mentionnée plus haut) avec l'épargne nette privée des américains.
En 1960, cette dette publique représentait 5% de l'épargne.
Aujourd'hui, la dette représente plus de 3 fois l'épargne de la Nation.
Le gouvernement US s'est donc engagé dans une voie dangereuse, et à toute vitesse.

Dans ce cas, comment expliquer que les taux US à 10 ans soient presque à leur plus bas historique ?
Une partie de la réponse tient à l'appétit toujours très fort des créanciers étrangers vis à vis des bons du trésor... Depuis 1995, les étrangers pèsent 50% du financement de la dette américaine.

Ce que les créanciers étrangers ont acheté, la Fed n'a pas eu besoin de le faire. La part de la Fed dans la dette publique a donc décliné lentement au fil des années, celle-ci ne ressentant pas le besoin d'activer davantage sa planche à billets pour acheter des bons du trésor mal rémunérés.

Entre 1977 et 2008, la part de la Fed et des banques privées dans la dette américaine est passée de 45% à un plus bas de 15%.
Depuis 2 ans, avec la crise financière et la nécessité de financer les plans de sauvetage, la tendance s'inverse. La Fed et les banques sont obligées d'accroitre leurs achats de bons du trésor, les créanciers étrangers s'en étant au contraire détournés.

Ceci devrait en principe rendre moins probable l'hypothèse d'une hyperinflation, puisque les planches à billets de la Fed et des banques comptent pour si peu dans la dette US, non ?

Après tout, le taux de croissance de la masse monétaire n'a pas été si impressionnant que ça ces 30 dernières années, comparé aux années 60 ou 70 à une époque où les créanciers étrangers représentaient une part négligeable de la dette US...

Oui, mais justement le problème est là, cette dépendance du gouvernement US vis à vis de créanciers étrangers.

S'ils stoppent leurs achats de dette US, ou pire s'ils commencent à la revendre, l'Amérique est morte...

Or ces créanciers étrangers pourraient le faire, et ont même déjà commencé à le faire depuis 2 ans. C'est ce qui a motivé les premiers programmes QE de la Fed.

Si ce mouvement se poursuit, Pollaro juge que l'hyperinflation est possible, bien qu'il espère que les autorités US ne laisseront pas les choses aller jusque là.

Mais si les créanciers étrangers sortent, une explosion de l'inflation monétaire est selon lui inévitable.

Cette sortie des créanciers étrangers ne se produira probablement pas demain matin, mais elle serait en train d'arriver selon Pollaro.